Saint Cybard, l'héroïque solitaire...
Cybard choisit de vivre comme un ermite dans une grotte, toujours visible dans le quartier Saint-Cybard d'Angoulême. Une vie d'abstinence qui impressionna tant qu'on vint le consulter de partout, pour son humilité et sa clairvoyance.
D'aprèss les écrits le concernant, Cybard, o l'é in drôle de boune famille, né au temps de Clovis, à Périgueux, vers 504, d'un père Félix (châfré otout Auriolus} et d'ine mère Principie. Intelligent, i partit aux études. Quant il eût 15 ans, Félicissime, son aïeul, Comte de Périgueux, "l'initia aux secrets de l'Administration. et en fit son chancelier. Mais voilà que nout' biton (biâ) avait "de toutes autres pensées'. Il y resta néanmoins 15 ans, retenu "par aucun goût" pour la fonction A 33 ans (!), i se jheta aux pieds de l'abbé Martin du monastère de Sessac, le suppliant de l'admettre parmi ses religieux. O fitpas le mé de piaisit à la famille !" On l'appliqua à la culture de la vigne" et aux rudes travaux de la terre, ce qu'il accepta "de grand coeur avec une joie visible" et cela, "sans prendre rien d'autre qu'un peu de pain" en fin dejhornée et "se donnant à la prière, la nuit".
Pourquoi choisir de la rigueur, quand on est voué à un brillant avenir ? Pourquoi se rapprocher de la condition du pauvre. alors que le pauvre, lui, i cheurch'rait putout à la thyittermé ranghément ? Cybard devint une énigme. L'homme, de surcroït, ne donnant aucun signe de souffrance morale, mais au contraire étant animé d'une paisible tranquillité, son contact eut, pour qui le fréquentait, pouvoir (miraculeux) d'instruction pour les riches et de consolation pour les pauvres On lui trouva quelques compétences médicales Les malades ne se louaient pas seulement de ses soins charitables" ils faisaient aussi état d'étonnantes guérisons ! Au bout de cinq ans, Cybard en avait soupé de sa réputation de sainteté. Il quitta son monastère (en un temps où la profession n'exigeait pas encore le voeu de stabilité) et se promena du côté de Bordeaux Mais pour suivi "par le bruit de miracles qu'il opérait encore dans ce voyage" . Il décida de remonter vers le nord, toujours à la recherche de solitude. Il pensait traverser Angoulême tout châp'tit, mais voilà qu'Aptone, l'évêque dau coin (un futur saint, mis en place par CLOVIS), "résolut de se l'attacher et ne lui permit pas d'aller plus loin" Aptone, dit-on, sachant que ce qui rassure les Hommes, c'est de voir plus mal loti qu'eux, perçut le bénéfice que représenterait Cybard dans la cité de la future Marguerite. Aussi, proposa t il à l'aspirant ermite de faire aménager pour lui tout seul, une grotte où il vivrait pleinement son souhait d'isolement. Le coin plut à Cybard, qui une nuit, s'y rendit, "prit une pierre pour oreiller" et entendit le Christ lui dire : "Cybard, demeure ici et ne cherche pas d'autre solitude. Cybard, donc, prit possession du lieu, après ine grosse cérémonie où furent conviés "tout le clergé et le peuple'. "Vétu de la tunique grossière des reclus, les reins ceints de la ceinture de cuir , les épaules couvertes d'une peau de brebis", étendu sur le pavé, Cybard reçut d' Aptone, en l'église d'Angoulême, la solennelle consécration "pour le doter du bouclier de la bienveillance céleste". Les oraisons terminées, on le conduisit dans sa grotte. Aptone bénit le site " pendant que Cybard "arrosait le rocher de ses larmes de joie et de reconnaissance"Puis la grille de la grotte fut scellée pour n'être ouverte "que dans de rares occasions et pour quelque grave nécessité'. Mais que fazait don Cybard dans sa caverne ? "Il s'occupait de Dieu", aurait pu dire saint Antoine, il conversait avec Jésus Christ "qui parle avec une ineffable douceur" , il méditait sa parole dans laquelle il trouvait "une source inépuisable de joies pures et de saintes voluptés". Difficile de zou comprendre pour thiéllés qui s'étour dissant peur oubyier l'inexorable enneu qui fait le fond de nature humaine ! Là, les ames en peine sont venues le voir pour un bon conseil ou pour une maladie. A travers ses barreaux, il prodiguait des soins tant spirituels que physiques qui se concluaient par un signe de croix apposé sur le front du visiteurMais sa réputation viendra de son pouvoir "pour libérer les prisonniers ". Sans sortir, dit on, il pressentait les sentences, priait pour les condamnés, obtenait la clémence des Comtes d' Angoulême et à défaut, celle du ciel : on enregistra bon nombre de cas où les cordes de pendaison se rompirent, sans autre explication qu'une intervention surnaturelle obtenue par Cybard. Mais le vrai miracle dans thiéllée affeire, c'est sa vie elle même. Comment Cybard a-t-il vécu 39 ans dans une telle austérité, sans peuter les plombs disent les jeunes d'aneut ? On raconte qu'il communiquait avec l'extérieur par des moines, ses disciples, et qu'il n'a peut-être pas paru plus de quatre fois dans les murs d'Angoulême. Ses jeûnes et ses veilles étaient terrifiants, et pire encore en période de carême. Personne, dit-on. ne l'a , jamais vu manger il se nourrissait de l'eau de sa fontaine. Cybard mourut "d'une petite fièvre", le le'Juillet 551 , à 75 ans passés Ion l'a fêté aussi le 13 mars) On enregistra des miracles lors de son enterrement Un culte public s'instaura alors pour ce saint "si puissant auprès de Dieu de son vivant et qui le devint évidemment davantage après sa mort". En 1597, un évêque, Mon seigneur Cousseau, fait état des diocèses de Poitiers, Bordeaux, Saintes, Perigueux qui avaient dédié une église à saint Cybard et évidemment celui d'Angoulême (avec pas moins d'une vingtaine d'églises dont il est le saint patron). On dit que les reliques de saint Cybard ont été détruites au cours des guerres de religion, mais la cathédrale d'Angoulême en aurait conservé quelques fragments.
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